Petit coup de gueule de la rentrée

Ou
A quand une obligation de respecter un minimum de critères qualitatifs dans la réalisation et la commercialisation de biens immobiliers au Maroc…

Quel que soit le support utilisé (presse, internet, panneautage, prospectus, etc…), plus les années passent et plus les produits immobiliers proposés à la commercialisation sont présentés de manière pompeuse et superfétatoire…

Au petit jeu de la surenchère, chacun y va de son slogan sensationnel.

Impossible aujourd’hui d’envisager de commercialiser un bien immobilier sans user de qualificatifs vantant son « très haut standing » et sa « vue imprenable ».

Mais qu’est-ce que le très haut standing ?
Est-ce que le fait d’avoir mis quelques dalles de marbre dans l’entrée et un peu de fer forgé sur la porte de l’immeuble suffisent à considérer celui-ci de très haut standing ?
Le fait qu’en se penchant à l’extrémité de son balcon on aperçoive le haut de l’Atlas mérite-t-il qu’on lui attribue une vue imprenable ?
Pourquoi pas…

Oui, pourquoi pas. Mais uniquement si ce qui me semble être la base de notre métier est également respecté :
offrir à nos clients un cadre de vie alliant confort, esthétique et technicité.
Malheureusement, trop de constructions sont encore réalisées à ce jour sans aucun respect du moindre objectif acoustique ou thermique; trop de constructions sont encore réalisées sans aucune réflexion sur la pérennité des matériaux et matériels employés, leur mode de mise en œuvre et leurs facilités de maintenance.

Résultat des courses, par trop d’économies d’investissements initiaux (que ce soit sur les coûts de missions données aux acteurs de la construction comme sur les coûts de construction eux-mêmes), on génère bien trop de clients insatisfaits…

Je repose donc ma question :
à quand une obligation de respecter un minimum de critères qualitatifs dans la réalisation et la commercialisation de biens immobiliers au Maroc ?